Choisir entre un PEA ou un compte titre reste une question centrale pour quiconque souhaite investir en bourse en 2025. Ces deux enveloppes d’investissement offrent chacune des avantages et des contraintes, notamment en matière de fiscalité, de diversité des placements et de flexibilité. Mais comment déterminer laquelle correspond le mieux à votre profil et à vos objectifs financiers ? Voici une analyse approfondie pour vous guider dans votre choix.
Comprendre les enjeux du choix entre PEA et compte titre
Le pea ou compte titre, s’impose dès le début du parcours de tout investisseur désireux de faire fructifier son épargne sur les marchés financiers. En 2025, l’environnement économique incite à rechercher des rendements supérieurs à ceux des livrets ou de l’assurance vie, tout en maîtrisant les risques et la fiscalité. Le choix entre un plan d’épargne en actions (PEA) et un compte titre ordinaire (CTO) dépend de nombreux critères :
- fiscalité des plus-values,
- imposition des dividendes,
- diversité des instruments financiers accessibles,
- flexibilité des retraits et
- durée de détention.
Pour prendre une décision éclairée, il convient d’examiner en détail le fonctionnement de chaque enveloppe ainsi que leur fiscalité respective.
Fonctionnement et caractéristiques : PEA vs compte titre
Avant de comparer leurs avantages, il faut bien comprendre la nature de chaque support.
Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) permet d’investir principalement dans des actions européennes, des ETF éligibles ou encore des OPCVM et FCP investis en actions européennes. Il s’adresse aux personnes physiques majeures ou mineures sous conditions, résidentes fiscales françaises. Le PEA est limité à un seul plan par personne, avec un plafond de versement fixé à 150 000 € pour le PEA classique, et 225 000 € pour le PEA-PME, destiné à financer les petites et moyennes entreprises.
Le compte-titres ordinaire (CTO), quant à lui, offre une totale liberté : aucun plafond de versement, pas de restriction sur le nombre de comptes, et surtout, la possibilité d’investir dans tous les types de valeurs mobilières, qu’il s’agisse d’actions françaises, internationales, obligations, ETF, produits dérivés, warrants, trackers, ou encore parts de SICAV et FCP. Il peut être ouvert individuellement, en indivision ou en compte joint, par toute personne physique ou morale.
Avant de passer à la fiscalité, il est essentiel de noter que le PEA vise surtout les investisseurs ayant un horizon de placement long terme, alors que le CTO s’adresse à ceux qui souhaitent une plus grande souplesse, notamment pour investir à l’international ou effectuer des opérations de trading fréquentes.
Fiscalité des plus-values et des dividendes : un critère décisif
La fiscalité représente souvent le facteur déterminant dans le choix entre pea ou compte titre.
Fiscalité du PEA en 2025
- Avant 5 ans de détention : tout retrait (hors exceptions) entraîne la clôture du plan, et les gains (plus-values et dividendes) sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux).
- Après 5 ans : les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) restent dus. Les retraits partiels sont possibles sans entraîner la clôture du plan, mais il n’est plus possible d’effectuer de nouveaux versements après un retrait.
- Dividendes : ils bénéficient du même régime d’exonération après 5 ans.
Cette fiscalité avantageuse fait du PEA un outil privilégié pour ceux qui visent la capitalisation sur le long terme, notamment pour préparer la retraite ou transmettre un capital. Toutefois, en 2025, des évolutions sont envisagées, notamment une possible hausse des prélèvements sociaux ou des restrictions sur les retraits partiels.
Fiscalité du compte-titres ordinaire (CTO)
- Plus-values et dividendes : imposés par défaut au PFU de 30 % (flat tax), comprenant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.
- Option pour le barème progressif : possible si cela s’avère plus avantageux, notamment pour les contribuables faiblement imposés. Les dividendes bénéficient alors d’un abattement de 40 %, et une partie de la CSG est déductible du revenu imposable.
- Aucune durée de détention minimale : les gains sont imposés l’année de leur réalisation, sans abattement pour durée de détention (sauf pour les titres acquis avant 2018).
Le CTO s’avère donc moins attractif fiscalement, surtout pour les investisseurs à forte tranche marginale d’imposition ou ceux qui réalisent des gains importants sur le long terme.
Diversité des placements et flexibilité : liberté ou cadre fiscal ?
Le PEA limite les investissements aux actions et fonds européens éligibles, ce qui peut restreindre la diversification géographique et sectorielle. Il ne permet pas d’investir directement dans les sociétés américaines, asiatiques ou dans certains produits dérivés. En revanche, il offre un cadre fiscal très avantageux pour les valeurs mobilières européennes.
Le compte-titres ordinaire, lui, permet d’investir sur tous les marchés mondiaux, sans restriction de montant ni de type d’actif. Il convient donc parfaitement à ceux qui souhaitent diversifier leur portefeuille entre actions internationales, obligations, ETF thématiques, OPCVM, warrants, produits structurés, SCPI, FIP et FCPI, ou encore profiter des marchés émergents et des tendances sectorielles de 2025 (intelligence artificielle, santé, transition énergétique).
La flexibilité du CTO séduit les traders actifs, les investisseurs à la recherche de diversification globale et ceux qui souhaitent utiliser l’effet de levier (SRD) ou investir dans des produits dérivés.
Tableau comparatif : PEA vs compte-titres ordinaire
| Critère | PEA | Compte-titres ordinaire (CTO) |
| Plafond de versement | 150 000 € (PEA classique) | Aucun |
| Nombre de comptes | 1 par personne (hors PEA-PME) | Illimité |
| Types de valeurs éligibles | Actions, ETF, OPCVM européens | Tous titres financiers, toutes zones |
| Fiscalité après 5 ans | Exonération IR, prélèvements sociaux 17,2% | PFU 30% ou barème progressif |
| Retraits avant 5 ans | Clôture et imposition PFU | Libre, gains imposés chaque année |
| Diversification géographique | Limitée à l’Europe | Mondiale |
| Transmission/donation | Possible, mais contraintes | Plus souple |
| Effet de levier (SRD) | Non | Oui |
| Frais de courtage/tenue | Variables selon l’établissement | Variables selon l’établissement |
À qui s’adresse chaque enveloppe en 2025 ?
Le choix entre pea ou compte titre dépendra avant tout de votre profil d’investisseur, de votre horizon de placement et de vos objectifs patrimoniaux.
- Investisseur long terme, fiscalité avantageuse recherchée, préférence pour les marchés européens : le PEA reste la solution la plus avantageuse, surtout si vous pouvez immobiliser vos fonds au moins cinq ans.
- Investisseur actif, besoin de flexibilité, envie de diversifier à l’international ou d’investir dans des produits complexes : le compte-titres ordinaire s’impose, malgré une fiscalité plus lourde.
- Investisseur souhaitant combiner les deux : il est tout à fait possible d’ouvrir un PEA pour profiter de la fiscalité sur les valeurs européennes, tout en utilisant un CTO pour investir sur les marchés mondiaux, les produits dérivés ou les obligations internationales.
Conseils pratiques pour bien choisir en 2025
Avant d’ouvrir un compte, il convient de :
- Définir vos objectifs : croissance du capital, génération de revenus (dividendes), préparation de la retraite, transmission.
- Évaluer votre tolérance au risque et votre horizon de placement.
- Comparer les frais de courtage, de tenue de compte et les services proposés par les courtiers en ligne ou les établissements bancaires.
- Prendre en compte la fiscalité applicable à votre situation familiale et à votre tranche marginale d’imposition.
- Diversifier vos placements pour réduire les risques, en combinant éventuellement PEA, CTO, assurance vie et autres supports.
Conclusion : PEA ou compte titre, le bon choix dépend de votre stratégie
En 2025, le PEA reste incontournable pour investir sur les marchés européens tout en bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse après cinq ans de détention. Il séduit les épargnants à la recherche de performance sur le long terme et d’exonération d’impôt sur les plus-values et dividendes, sous réserve de respecter les plafonds et les conditions de retrait.
Le compte-titres ordinaire s’adresse aux investisseurs désireux de profiter d’une liberté totale dans la sélection des actifs, de la possibilité d’investir sur tous les marchés mondiaux et d’utiliser des stratégies plus sophistiquées, même si la fiscalité s’avère plus lourde.
Pour beaucoup, la combinaison des deux supports permet de tirer parti des avantages de chacun et de construire un portefeuille solide, diversifié et adapté aux enjeux de 2025. Avant de vous lancer, prenez le temps de bien comparer les offres, d’analyser votre situation et de vous informer sur les évolutions fiscales à venir pour investir en toute sérénité.
